N°23 Hiver 2021-2022

<< NB: A partir de la news 19, la newsletter est à destination des personnes connaissant l'Ethérapie™ >>

Ce contenu fonctionne beaucoup par métaphores, symboles, analogies ou allégories. Aussi, merci de ne rien prendre comme vérité objective.

Pour vous former à l'Ethérapie™ dans votre région voir au bas de la page annuaire.

Sommaire de la newsletter Ethérapia n°23:

1- Self-Défense, une nouvelle correction

Voici quelques années que, dans les corrections, nous trouvons "faire 5 séances de self-défense en cours particulier". Au test, la correction est suffisamment intéressante pour l'inclure dans les possibles pour accompagner un.e HSP.

Généralement il s'agit bien sûr de personnes ne sachant pas se défendre sur le plan physique, mais cette incapacité s'est diffusée sur les autres plans PEMS. C'est dans l'enfance que l'on va bien sûr comprendre le pourquoi de cette incapacité, soit par manque d'éducation - on ne lui a jamais appris à se défendre, ni même encourager à se défendre – soit parce que l’environnement était violent (et pathogène) et la personne a trop peur de devenir violente si elle se défend. Son potentiel d'auto-défense est donc inhibé. Toute réponse à une agression contenant un pourcentage de violence, même très faible, est immédiatement annulée et convertie en "puissance de résignation et de souffrance acceptée".

Bien sûr l'installation du Yang va favoriser une révision de ce positionnement "subir plutôt que d'agir si l'autre peut en pâtir", mais ce n'est pas suffisant. La pratique du Neuro-Yang va être "un premier pas vers", mais comme il n'y a pas contact, interaction physique, l'engramme ne peut pas "sauter". En cours de self-défense, avec un instructeur très bienveillant, on va être amené à "taper l'autre", à "être étranglé", etc. et l'inhibition va pouvoir être désengrammée. Bien sûr, comme toujours en Ethérapie, il faut biotester si cette correction est valide pour la personne. Ensuite, il faudra trouver l'instructeur bienveillant qui accepte ce cadre de 5 séances pour un objectif "psy" : désinhiber.

NB : La pratique d'un art martial (karaté, kung-fu, …) en club n'a pas du tout le même effet thérapeutique.

2- La pratique des gestes conscients

En Ethérapie on insiste beaucoup sur la médiation corporelle. La vocation transpersonnelle (spirituelle) de l'approche étant officielle, beaucoup de personnes sont interpellées par notre insistance. Effectivement, en Europe, pour la plupart des personnes, la démarche spirituelle commence avec l'esprit et non par le corps. C'est méconnaître la réalité du chemin spirituel ou transpersonnel. On pense bien sûr tout de suite au Yoga ou au Qi-gong, qui sont d'ailleurs à la base de nos choix en Ethérapie, mais c'est beaucoup plus large que cela.


Par exemple, l'approche chamanique de Carlos Castaneda intègre une approche à médiation corporelle qu'il nomme : "Les passes magiques"... car oui, c'est magique de vivre l'énergie dans son corps. Il y a un livre et une vidéo explicative.

Un autre exemple est la pratique des gestes conscients Toltèques. Là aussi, il y a un livre de Paul Degryse dont voici un résumé des pages 30 à 33 (librement adapté) :

<< Il faut "traquer l'attention", selon la terminologie des chamanes toltèques, et pour cela ils ont élaboré une stratégie : les 8 pièges de l'attention, pour capturer notre attention, éviter qu'elle se disperse. Cette technique est un puissant moyen pour accéder au silence intérieur et, par là, à la conscience du corps lumineux (ou numineux) laquelle permet ensuite de développer les pouvoirs chamaniques. C'est la pratique des "8 pièges" qui va donner aux gestes conscients toute leur efficacité. Sans eux, les gestes conscients ne seraient qu'une simple gymnastique suédoise sans impact ni énergétique, ni spirituel.

Découvrons donc les 8 moyens pour piéger l'attention, l'intention, la présence à soi, l'instant présent...

Premier "piège" : l'exactitude technique

Tous les mouvements corporels possèdent une forme définie plus ou moins précise. En respectant cette forme par l'observation visuelle, par imitation, alors, sans même s'en rendre compte, l’apprenti sage canalise, piège son attention. Les circuits énergétiques du corps humain sont connus des chamanes du monde entier et chaque mouvement conscient en active automatiquement certains en particulier. La forte mobilisation de l'attention nécessaire pour faire passer l'information, d'abord visuelle puis proprioceptive, dans le corps qui l'exécute, exclu toute autre occupation de l'esprit. Plus le geste est incarné par votre présence plus il est efficient.

Second "piège" : la proprioceptivité

La proprioceptivité - ou proprioception - est le fait de sentir son corps, à la fois du dehors par la peau et du dedans. Pendant la pratique de gestes conscients, s'attacher à sentir d'abord les parties du corps en mouvement, puis quand on est beaucoup plus avancé, celles qui ne le sont pas, demande un gros effort d'attention de la part de l'apprenti. L'attention sera ainsi tout naturellement canalisée, "piégée".

Troisième "piège" : la lenteur

L'homme moderne est toujours pressé d'où son stress, une calamité qui atteint 95 % de la population du monde occidental. Toujours dans sa tête, inquiet, hyperactif, il court partout et toujours, absorbé en permanence dans l'anticipation de ce qu'il a à faire après. C'est d'ailleurs ainsi que, très peu présent à sa vie "pendant" sa vie, celle-ci s'achève sans qu'il l'ait vraiment vécue, il n'est presque jamais dans son corps même quand il fait du sport !

En pratiquant les gestes conscients lentement, l'apprenti chamane va devoir maîtrise cette fuite perpétuelle en avant en entrant dans son corps pour accomplir ses mouvements avec une lenteur calculée qu'il trouvera peut-être difficile au début, mais qui deviendra vite une source presque sensuelle de plaisir. C'est ainsi il pourra piéger plus facilement son attention.

Quatrième "piège" : Le cœur actif

Et oui, on peut mobiliser son cœur, son amour, pour … un geste qu'on accomplit. Cela s'appelle l'amour actif. En mettant du cœur dans les gestes conscients qu'il pratique, l'apprenti shaman piège agréablement son attention, et peut même laisser émerger un sourire. Le geste conscient acquiert ainsi une ferveur qui exclue toute sensation de lassitude même après des années de pratique du même geste.

Cinquième "piège" : le lâcher prise

Lorsque nous apprenons quelque chose de nouveau, en particulier quelque chose de physique, nous mobilisons beaucoup de muscles pour rien, car nous sommes plein de tensions. En observant ces tensions inutiles et en les lâchant pendant la pratique, l'apprenti sage piège tout naturellement son attention pour plus de présence et de bien être.

Sixième "piège" : la respiration du geste

Chaque geste conscient est respiré. Selon les gestes l'inspiration correspondra à l'ouverture ou à la fermeture. Il n'y a pas de règles, de protocole respiratoire liés à chaque geste, la respiration doit être ample, non crispée et aidante pour le geste tout simplement.

Septième "piège" : l'esthétique du geste

Il n'est pas nécessaire d'être un danseur pour faire des gestes physiques qui soient beaux et élégants. En mettant ce désir d'esthétique dans son intention, l'apprenti chaman dispose d'un 7e piège à attention

Huitième "piège" : l'humilité dynamique

Quand nous apprenons quelque chose de nouveau, au bout d'un certain temps de pratique, nous maîtrisons mieux ce que nous faisons, puis plus tard encore, nous commençons à penser que nous maîtrisons complètement cette technique. Concernant les gestes conscients et l'éveil du corps lumineux, nous sommes très loin d'un savoir. Aussi nous pouvons et devons approfondir plus encore pour commencer à sentir cet éveil. Bien sûr après le début de la pratique des effets très positif sont ressentis, mais les gestes conscients peuvent nous emmener, nous amener beaucoup plus loin que cela à condition de maintenir la totalité de notre attention dans leur pratique et c'est pour cela que l'on parle de l'humilité dynamique (le meilleur outil de maîtrise de l'Ego). En fait, il s'agit de réaliser les gestes comme si c'était la première fois qu'on les faisait, et ce, même après des années de pratique. >>


Évidemment 100% du texte ci-dessus s'applique aux médiations corporelles préconisées dans le cadre de l'Ethérapie :

J'ai choisi d'intégrer ce court extrait, car je pense que lire avec d'autres mots ce que vous savez sans doute déjà, est enrichissant, donne des arguments ou/et de l'ouverture.


Nous terminerons en évoquant la nation Amérindienne via un de ses représentants officiel : Aigle Bleu. Afin de rendre la voie chamanique amérindienne accessible aux occidentaux, Aigle Bleu comme bien d'autres shaman, c'est rapidement aperçu qu'il fallait proposer un retour au corps. Comprendre, philosopher est certes souvent le point de départ, mais n'est en rien le point d'arrivée d'une intégration, d'une alchimisation spirituelle / chamanique / transpersonnelle. Le vécu dans la chaire est le vrai point clef. Côté amérindien et chamanisme en général, ce sont des danses qui sont le support des médiations corporelles. La plus connue est certainement "la danse des 4 directions", déclinée aussi sous une variante "la danse du cœur".


Enfin, côté médias, vous avez peut-être lu le numéro 134 été 2021 de Cerveau & Psycho ? Un dossier de 23 pages traite de comment les pratiques de médiations corporelles renforcent notre cerveau. A titre amical, je vous ai mis l'extrait en pdf en ligne ;

Bonnes médiations corporelles

3- Quête de Sens : Pistes...

Depuis quelques décennies le monde est en plein bouleversement. Pour les hommes, comme pour les femmes d'aujourd'hui, les vies toutes tracées ou chacun avait un rôle bien défini, où l'on savait quels étaient ses devoirs, sa place dans la famille ou la société ne découlent plus de soi. Par exemple, l'époque où la vie d'une femme n'avait de sens que si elle obéissait aux critères de la société, à savoir, être mariée et avoir des enfants est heureusement révolue. Nous avons beaucoup plus de liberté de nous créer des vies à notre façon. En parallèle la question de quel sens donner à notre vie dans ce monde en pleine mutation devient encore plus présente et nous interpelle d'autant plus.

Comment s'y retrouver ? Comment se retrouver ? C'est ce que je vous propose d'aborder dans cet article sachant que c'est souvent la question majeure qui conduit nos patients à nous consulter (qu'ils en aient conscience ou pas).

Le point clef, ce qui fait que la réponse ne va pas de soi et qu'elle est loin d'être évidente pour beaucoup est que nous débutons notre vie avec trois handicaps majeurs (voir quatre) !

Voyons ces handicaps afin de prendre la mesure du challenge qui se présente à toute personne qui désire être elle-même.


1- La première difficulté que rencontre toute personne qui naît sur terre c'est le fait de n'avoir d'autre choix pour se construire que de s'appuyer sur ce que l'entourage - parents, école, société, etc - projette sur elle. C'est le fameux conditionnement en références externes dont nous nous appliquons à sortir via les 3 premières séances d'Ethérapie et la reconnexion à sa pile intérieure ou TAO originel.

2- Le deuxième obstacle est lié au fait que toutes les expériences que l'on va traverser, tous les choix que l'on va faire sont ceux dictés et provoqués par notre inconscient. D'où l'obligation du travail sur soi pour identifier tous ces programmes inconscients et pouvoir accéder à d'autres attitudes plus conscientes.

3- Enfin troisième obstacle, c'est la société qui n'a aucun intérêt à ce que nous soyons autonomes et pensions par nous-même. Cette société va s'évertuer à nous dicter, nous imposer via un martelage quotidien, ce qui est censé nous rendre heureux. Elle va nous dire quels sont les critères d'une vie réussie, comment se comporte une personne épanouie, etc. Or tous ces critères sont basés essentiellement sur l'avoir, société de consommation oblige. Si je possède ça, je serai heureux. On fait dépendre notre bonheur d'éléments extérieurs. On externalise et le système renforce ce phénomène, c'est son intérêt. À un autre niveau le système peut aussi nous proposer comme critère de réussite le Savoir : plus j'ai de diplômes, plus j'ai de titres universitaires, plus j'ai réussi, plus je suis une personne importante et accomplie.

4- Et le quatrième obstacle sera à un moment donné notre ego qu'il faudra apprendre à maîtriser.

Alors face à tout ce que j'ai évoqué, quand on se pose la question de sa place dans l'univers et qu'on en fait une sorte de quête, n'y a-t-il pas un piège ? En effet souvent en arrière plan de cette question, il y en a une autre qui est sous entendue : Qu'est-ce que je suis venue faire sur terre ? Quelle est ma mission ? Et si on se posait la question autrement ? Si notre challenge en venant sur terre n'était pas d'avoir à faire quelque chose, de mettre en avant des savoirs-faire, mais plutôt de s'orienter vers des savoirs être : des attitudes intérieures d'où découleraient des choix qui vont dans le sens de servir la Vie.

Entamer un chemin de développement personnel demande des années, tout le monde autour de nous peut en témoigner. Est-ce que cela signifie qu'il faudra attendre le moment où nous serons libérés du maximum de programmes inconscients pour connaître ce savoir être ? Je vous rassure tout de suite. Pour cultiver ce fameux état intérieur qui serait le secret du sens de notre vie sur terre, nous avons un allié de choix : un allié qui ne nous fera jamais faux bond, un allié toujours présent où que nous soyons, quel que soit notre âge et le contexte... c'est notre corps. En effet si nous nous penchons sur les qualités requises à travailler pour être serein (savoir être détendu, savoir prendre du recul et savoir être dans l'instant présent) quelles que soient les circonstances, nous savons que de nombreux exercices de médiation corporelle rentrent tout à fait dans ce cadre. Et en les pratiquant ils vont nous permettre de nous créer des repères dans ces trois domaines en enrichissant notre schéma corporel de données nouvelles. On sait aujourd'hui que notre schéma corporel l'emporte sur toute image mentale que l'on peut avoir de soi. Donc en créant corporellement un état régulier de sérénité, nous nous enseignons à nous-même cette attitude intérieure.


Il y a de multiples possibilités dans la médiation corporelle et bien sûr c'est le biotest qui vous guidera en fonction des besoins de la personne et des axes de travail constructifs pour elle. Je me permets de vous citer juste quelques exemples aux caractères universels : tout exercice de relaxation, de respiration et de gestion du stress va aller dans le sens de la première qualité. Le rire est l'un des meilleurs outil pour apprendre à relativiser, qu il soit vécu via le Yoga, le Qi-gong ou autre. Et enfin le mouvement neurosensoriel peut être cité comme l'une des passerelles idéales pour cultiver l'instant présent.


Une fois de plus le corps est la clé fondamentale pour, à la fois rentrer en contact, mais aussi rester connecté avec ce qui est l'essence même de notre être et répondre à nos démarches intérieures les existentielles.

4- Étude de cas : mal au genou droit

Je vous propose de parcourir la démarche "Ethérapie" via une étude de cas. Pour celle et ceux qui ont suivie la formation cela sera un bon rappel et pour les autres une façon de découvrir.

Donc Mr B rapporte une douleur au genou droit, genou qui bien sûr a été vu et traité par le système officiel de santé. La douleur résiduelle est donc soit symbolique, soit énergétique, soit résiduelle, soit … les trois ! Pour le côté symbolique, le décodage au biotest avec la grille de base confirme une problématique Je-Nous (relation moi/autres) avec la facette Yang.

En maïeutique, Mr B évoque sa relation de père (Yang) avec ses filles (les autres). La recherche du système de valeurs de ses filles permettent de donner des pistes d'actions à Mr B.

Le biotest indique un résiduel physique. L’articulation du genou est donc à régénérer. Pour cela une pause s'impose pour les activités physiques Yang (Tennis ici) et pour relancer la régénération fonctionnelle, la prise de MSM (Méthyl-Sulfonyl-Méthane) sera nécessaire pendant 3 mois. Pendant ces 3 mois, et au moins le premier, les sports possibles sont : la marche sportive ou/et nordique et la natation.

Au bout d'un ou deux mois, Mr B pourra relancer le système énergétique et proprioceptif au niveau des genoux par du mouvement neuro-sensoriel haut-bas :

Voilà, j'espère que ce petit débriefing d'une étude de cas vous aura permis de vous remettre la démarche "Ethérapie".

5- Accompagner les Neuro-Atypiques

Dans cet article vous pourrez, en fonction de votre cadre, remplacer Patient par coaché ou par client ou par tout autre terme qui désigne la personne qui vient vous voir en séance d'accompagnement. De même, vous pourrez substituer thérapeute, facilitateur ou autres à Praticien,


Cet article est "A la manière de", c'est-à-dire que je me suis librement inspiré d'un texte tout en me ré-appropriant le contenu "à ma façon". Ce texte est celui de Elia Rodière paru pages 560 à 562 dans le livre "Psychologie du haut potentiel: Comprendre, identifier, accompagner". J'ai repris environ 50% du texte de E. Rodière, le reste est bien sûr vu par le prisme de l'Ethérapie.


<< Milton Erickson disait que ce n'est pas ce que fait le thérapeute qui guérit, mais ce qu'il est! La conviction de ce thérapeute de talent a été confirmée depuis par les études menées sur l'alliance thérapeutique. La mise en place d'une bonne alliance est en effet le meilleur prédicateur de la réussite du soin. Il aura fallu attendre les années 1950 et le travail de Carl Rogers, et son approche centrée sur la personne, pour que l'alliance thérapeutique devienne un sujet de discussion central dans la prise en charge psychothérapeutique.


Lorsque nous recevons nos patients-coachés-clients, certains confient avoir erré d'un praticien à l'autre sans avoir eu le sentiment d'être entendu ou compris, et de ce fait, une relation thérapeutique de confiance n'a pu se créer: l'alliance thérapeutique a échoué. Pire, faute de s'ouvrir, ils ont essayé de répondre aux attentes - supposées - du praticien.

L'alliance thérapeutique, que l'on nomme reliance en Ethérapie™ comme dans toutes les approches systémiques, repose sur l'interaction des 3P: Praticien - Patient - Protocole.

La reliance nécessite une mise en adéquation des 3P. Comme, contrairement aux thérapeutes "classiques" qui visent ⅔ de la population, les ⅔ les plus normatifs et qui n'ont pas le besoin d'approfondissement ou/et de compréhension exacerbé, en Ethérapie™, nous nous adressons à des profils atypiques et zèbres de tous types: HSP (hypersensoriel), HPI (Haut Potentiel Intellectuel), CD (Cerveau Droit dominant), médiums, … il est logique de devoir adapter/aménager le comportement du thérapeute, son savoir être, en séance.


En tant que coach de vie spécialisé en public de personnes atypiques que ce soit au niveau émotionnel, intellectuel, intuitif, … nous (Pascale & Marc) avons consciemment pris la latitude d'assouplir le cadre utiliser par des praticiens en psychologie clinique afin de favoriser la reliance. Nous restons toutefois conscients des limites de cette proposition dans le cadre d'une thérapie classique. Notre clientèle/patientèle est, avant tout, en demande de sens, il est donc primordial d'en tenir compte lors de notre accompagnement en Ethérapaie™.


Bordin, en 1979, a dégagé trois dimensions qui seraient garantes d'une bonne alliance thérapeutique:

  • 1- l'accord entre le client et le thérapeute sur l'objectif ;

  • 2- la définition précise des rôles et des actions de chacun ;

  • 3- le lien thérapeutique.

A la lecture de ces 3 points mis en avant par Bordin, la reliance en Ethérapie ne semble pas différer de manière substantielle de l'alliance classique. Et effectivement, les titres de chapitres sont bien les mêmes. Toutefois, de nombreuses variations, voire divergences, apparaissent quand on rentre dans le détail, dans le contenu ou dans la méthodologie clinique. Ainsi, souvent, la personne en demande exprime le besoin de connaître les chemins par lesquels nous comptons l'aider à évoluer. Elle apprécie de savoir sur quelles approches/outils nous nous appuyons pour travailler avec elle, ce qu'il y a derrière le terme "thérapie intégrative" par exemple (restructuration cognitive, apprentissage de techniques anti-stress, méditation, travail sur les valeurs et la connexion transpersonnelle, référence à l'école Palo Alto, ...)

Pour le troisième item "le lien thérapeutique", nous avons effectué de très nombreux aménagements afin que l'accordage affectif, émotionnel et spirituel entre patient et l'éthérapeute soit garanti.


Nous pourrions modéliser ces aménagements.en 6 items:


1- Prendre des exemples dans notre vécu

Les caractéristiques propres aux personnes neuro-atypiques/zèbres (HSP, HPI, CD, médium) font qu'elles ne font vraiment confiance que si on fait partie "des leurs", de leur clan.

En effet, leur attitude cognitive les amène sans cesse à des questionnements ou des approfondissements existentiels. Leur curiosité, leur créativité sont en moyenne plus élevées que la normale, et pour les HPI, une capacité intellectuelle qui leur donne du plaisir à manier les concepts. Tout ceci n'ayant pas ou peu trouvé d'écho dans les approches grand public, les amène à la crainte de ne pas trouver face à eux de repère suffisamment solide. Il est donc logique, afin d'activer la reliance, de faire la preuve de notre connaissance de "son monde", et le plus facile est de lui laisser deviner à mi-mots que nous sommes de "leur monde". Dit autrement, nous prendrons souvent des exemples dans notre vécu.


2- Une position égalitaire

Il ne s'agit pas pour autant de se situer en position haute, au contraire. La mise en place d'une égalité, adulte-adulte, nous semble également importante pour l'établissement d'une bonne alliance/reliance. Bien entendu, pour que la confiance puisse être accordée au thérapeute, il faudra que celui-ci se présente comme possédant un savoir que n'a pas le client, mais ce savoir lui sera transmis directement, avec des explications et des conseils de lecture si besoin, comme le ferait un enseignant. Afin d'éviter le fantasme de puissance projeté fréquemment par le client sur le thérapeute, le thérapeute se positionne plus comme un accompagnateur sur un chemin qu'il a lui-même déjà parcouru de son côté. Impossible de devenir éthérapeute si l'on n'est pas soi-même zèbre et si l'on n'a pas bien entamé le chemin de conscience et de transcendance de nos propres problématiques. Le patient zèbre le sentira intuitivement, donc inutile de se mettre en position "je sais". De plus, le client est également reconnu dans ses capacités propres, ce qui renforce la position adulte-adulte et donc la reliance.


3- Une attitude découvrante bilatérale

Cette position égalitaire se trouve renforcée par l'accueil par le praticien/thérapeute de partages ou de savoir-faire du client/patient. La position de "neutralité" est donc remplacée par le fait d'accueillir les efforts du patient pour établir un lien de réciprocité égalitaire ce qui va dans le sens de la relation Adulte-Adulte et dans la recherche de l'autonomie du patient.

Cette attitude découvrante inclut l'accueil émotionnel du praticien, l'authenticité et la congruence sont ainsi privilégiées par rapport au refus affectif et émotionnel proposé dans une approche psy ou analytique classique. Le contre-transfert est donc accepté et utilisé pour partager sur un registre plus émotionnel si besoin. L'empathie du praticien peut donc faire partie de la séance. Cet aspect commande une certaine vigilance, et une objectivité de la part du thérapeute concernant ses propres vécus contre-transférentielles et donc une super-vision


4- La permission symbolique

Cet accordage affectif assorti d'explications sur l'état du savoir concernant les HSP, les HPI, les médiums ou les CD, permet de donner aux patients/clients la possibilité de se sentir accueilli comme il est, pour ainsi restaurer ou élargir une base de confiance et d'estime de soi. Il s'agit donc de donner une permission symbolique d'aller vers la liberté d'exprimer qui on est, vers le développement de son identité spécifique, par la mise à disposition de l'état actuel du savoir sur les neuro-atypiques.

Pour accorder ces permissions symboliques, des centres d'intérêt variés sont également abordés, le processus thérapeutique s'appuie ainsi sur la vigueur et la curiosité intellectuelle du public zèbres/neuroatypique, et plusieurs sujets peuvent être discutés au cours d'une même séance.


5- Le recours à l'imaginaire, la métaphore

De même que des notions abstraites pourront être présentées et discutées d'un point de vue cognitif (CG, Cerveau Gauche), le recours à l'imaginaire (CD) et à la haute créativité du zèbre apporte un autre type de compréhension et permet d'enrichir la thérapie de métaphores (CD) très agissantes sur le plan inconscient. De plus, la métaphore permet de transcender les explications intellectuelles CG ou d'éviter une dialectique où les mots seraient un obstacle plus qu'une aide. Par exemple, pour parler de la vue pessimiste, la métaphore du verre à moitié vide est plus éloquente que mille mots. Ce travail métaphorique renforce aussi l'Alliance.


6- Inclusion de "cours"

Cet accordage affectif spécifique entre thérapeute et client neuro-atypique qui vient du fait que le thérapeute est lui-même neuro-atypique, va se renforcer par une connaissance commune partagée : l'explication des modèles via un mini cours. L'approche "enseignement de modèles" intégrée dans les séances d'Ethérapie (loi normale, PAE, caractéristiques des HSP, modèle du huit shamanique, respiration circulaire, BVS …) permet à la personne en demande de découvrir des explications du monde qui vont nourrir son besoin d'approfondissement et qu'elle pourra s'approprier à sa façon. La connaissance commune de ces modèles établit une forme de connivence implicitement reconnues entre thérapeute et client, ce qui ancre la reliance sur le long terme. >>


Évidement cette réflexion n'est pas entièrement aboutie, la sera-t-elle jamais d'ailleurs ? Elle permet de mettre en relief la spécificité de l'Ethérapie qui est une méthodologie tri-polaire : coaching-thérapie-mentorat, où l’alternance entre chaque polarité est guidée par le biotest et est donc 100% individualisée.

6- Citations d'Oscar Wilde

  • "Le but de la vie est le développement personnel. Parvenir à une parfaite réalisation de sa nature, c'est pour cela que nous sommes tous ici.".


  • "S'aimer soi-même est le début d'une histoire d'amour qui durera toute une vie."


  • "La beauté est dans les yeux de celui qui regarde."


  • "Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris."


  • "Je suis toujours en train de m'étonner moi-même. C'est la seule chose qui rende la vie digne d'être vécue."


  • "Se faire le spectateur de sa propre vie, c'est échapper à toutes les souffrances de la vie."


  • "Je pense qu'il est très sain de se retrouver seul. Tu dois apprendre à être bien avec toi-même et à ne pas te définir par rapport à quelqu'un d'autre."


  • "L'éducation est une chose admirable, mais il est bon de se souvenir, de temps en temps, que rien de ce qui est digne d'être connu ne peut s'enseigner."


  • "La vérité pure et simple est très rarement pure et jamais simple."


Oscar Wilde, écrivain de racines irlandaises (1854-1900).

7- Profil type d'un patient en Ethérapie

Pour celles et ceux qui ont voulu faire du "marketing" pour leur cabinet ou leur activité, souvent la première étape est de définir le profil type de vos patients/clients/coachés. Évidemment cette réponse dépend de votre environnement, la patientèle potentielle n'est pas la même à Paris, à Vannes, ou à Auxerre. Toutefois, nous allons ici essayer de définir le profil "psychologique" des personnes qui consultent en Ethérapie™.

  • 1- La personne n'externalise plus, elle sait qu'elle est co-créateur de sa vie et que l'externalisation ne fait que perdurer la problématique.

  • 2- La personne a un besoin de sens, la quête de sens est pour elle une vraie priorité métaphysique, existentielle.

  • 3- Le besoin d'approfondir est très présent, la personne doit comprendre et pourvoir s'approprier les schémas qu'elle a mis en place. La compréhension ne peut pas être superficielle ou être dans les mains du thérapeute. Nos Patients (3P : Praticien-Patient-Protocole) sont rarement "Patients", mais plutôt "Passionnés".

  • 4- Enfin, la personne doit accepter la notion d'inconscient, accepter qu'à l'insu de son plein gré des stratégies, des programmes, des sabotages se mettent en place dans sa vie sans qu'elle en ait conscience.

  • 5- Le dernier point est une constatation, les personnes qui trouvent l'Ethérapie efficiente sont HSP pour la plupart.

En raison des 5 points ci-dessus, très souvent la première séance est une séance à part pour mettre en place le cadre et la reliance.

Tour à tour coach, mentor, thérapeute ou guide spirituel, ce sera le biotest qui nous indiquera la meilleur position pour accompagner ensuite la personne (la meilleur synergie des 3P).

Rappelons ici que la position centrale du biotest en Ethérapie impose à l'éthérapeute une hygiène de vie, des pratiques régulières pour être et rester centré. C'est cet état de "centrage non duel" qui va garantir la performance du biotest. Les pratiques de médiations corporelles font partie de l'éthique et de la déontologie de l'éthérapeute. Comme dans beaucoup d'approche humaniste, avoir une supervision pour ne pas être juge et partie sur l'efficacité de son biotest et le cadre de son activité est nécessaire, au moins la première année.


Une autre question émerge ces temps-ci : comment nommer le profil atypique de nos patients (et de nous même) ?

Depuis des années nous proposons "atypique" comme étiquette pour communiquer avec les 2/3 et "HSP" (hypersensoriel) comme désignation métier, ceci reste une bonne option à ce jour. Toutefois, l’essor des livres et des blogs HPI (haut potentiel intellectuel) et Hypersensibles nous contraint souvent à mieux nous définir. La récente désignation THPI (très haut potentiel intellectuel) de Fabrice Micheau et ses caractéristiques associées, a encore mis plus de confusion. Contrairement au courant "HPI" majoritaire, nous ne disons pas que de trouver une réponse sans la démonstration, sans l’argumentaire, est une fonction intellectuelle au sens HPI. Pour nous c'est purement et simplement de l'intuition ou de la médiumnité, donc un phénomène HSP. De même que de "voir apparaître le résultat" est pour nous un phénomène CD (Cerveau Droit ou hémisphère droit) et non cognitif "HPI".

Voici "pour rigoler" l'équation que l'on pourrait proposer :

THPI <= HSP V HPI V CD V ET (V : OU inclusif)

ou de façon plus classique: THPI = HSP + HPI + CD + ET

On voit ici apparaître une nouvelle notion, celle de ET (Extra-Terrestre) en éthérapie qui explique pourquoi on ne s'attarde pas sur les choses que l'on a comprise et dont le fruit de l'expérience à déjà été cueilli.

Mais à travers cette "équation" nous sommes déjà dans un partage entre spécialistes. Pour le public, pourquoi ne pas revenir au mot "Zèbre" qui a eu bonne presse il y a une dizaine d'années ? Ce mot à l'avantage pour nous de ne pas nous mettre en position haute comme le font d'office les termes : haut potentiel, doué ou surdoué,


Côté médical, hypersensible est fortement connoté "maladie" comme hyperacousie ou tous les autres termes en "hyper....". Neuroatypique, terme utilisé dans les séries télévisées entre-autres nous semble un bon choix. De plus, vis-à-vis du corps médical, les effets secondaires des traitements sont souvent classés comme neuropathies. Dire que l'on est neuroatypique (en opposition avec neurotypique) passe bien, et permet de faire comprendre que nous sur-réagissons aux effets secondaires (mais heureusement aussi aux effets soignants).


A ce jour ATYPIQUE, ZEBRE, et NEUROATYPIQUE nous semblent un bon choix pour communiquer efficacement et avec respect mutuel avec les non-zèbres et les neurotypiques.


Pascale & Marc Polizzi

créateurs de l'Ethérapie

coordonnateurs du mouvement Ethérapie.

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